Solidarité avec les prisonniers politiques en Inde

La syndicaliste et avocate indienne Sudha Bharadwaj ensemble a d’autres 15 défenseues et défenseurs des droits humains, universitaires, travailleu·r·euses culturel·l·e·s ont été successivement arrêtés depuis juin 2018 et font face à des accusations en vertu de la loi antiterroriste UAPA.

En toile de fond, des incidents de violence qui avaient eu lieu le 1er janvier 2018 à Bhima Koregaon, près de la ville de Pune. Selon des témoins oculaires, des Dalits (personnes sans caste) ont été attaqués par des groupes nationalistes hindous après un grand évènement. Cependant, les enquêtes de police ont ensuite été exclusivement dirigées contre des militant·e·s des droits humains, personnages de la culture, des avocat·e·s et des universitaires qui avaient émis des critiques à l'égard des politiques du gouvernement du Premier ministre Narendra Modi. À ce jour, 16 accusés ont été arrêtés dans ce cadre et inculpés en vertu de la loi antiterroriste UAPA : Sudha Bharadwaj, Varavara Rao, Arun Ferreira, Vernon Gonsalves, Surendra Gadling, Sudhir Dhawale, Mahesh Raut, Rona Wilson, Shoma Sen, Anand Teltumbde, Gautam Navlakha, Hany Babu, Ramesh Gaichor, Sagar Gorakhe, Jyoti Jagtap et Stan Swamy.

Leur point commun est leur engangement pour des personnes privées de leurs droits en Inde comme les Dalits (sans castes), les Adivasis ou les femmes. Des documents falsifiés introduits clandestinement dans l'ordinateur de l'un des accusés servent de "preuves" contre les personnes arrêtées. Aucun procès n'a encore eu lieu.

Alors que de nombreux prisonniers en Inde ont été libérés sous caution pendant la pandémie, 15 des accusés de Bhima-Koregaon sont toujours en détention, seul Varavara Rao ayant été récemment libéré sous caution pour raisons de santé. Plusieurs des détenus souffrent de Covid-19, dont la syndicaliste et avocate Sudha Bharadwaj.

SOLIFONDS, en collaboration avec le Comité de solidarité avec les prisonniers politiques en Inde, demande la libération de Sudha Bharadwaj et des autres prisonniers politiques.